je suis convertie depuis bientôt 1 an mais hier j’ai appris que mon arrière arrière grand-mère maternelle était juive…

 

Chalom Rav,

Je suis dans une situation légèrement compliquée et aurais besoin de conseils sur la marche à suive.

Pour résumer, je suis convertie depuis bientôt 1 an, en Israël depuis le mikvé, maman de 2 filles qui sont passées au mikvé avec moi, et de 2 garçons qui ne sont pas convertis et sont restés en France avec leur père.
Je suis remariée depuis 7 semaines avec 1 converti.

Hier j’ai appris que mon arrière arrière grand-mère maternelle était juive.
Entre cette aïeule et moi, que des femmes, mon arrière grand mère, ma grand mère, ma mère et moi.

  1. Du point de vue de la halakha, je suis donc juive de naissance ?
  2. Si la conversion était inutile, est-ce que nous avons dit des berakhot en vain ?
  3. Est-ce qu’il y a des démarches administratives à faire ?
    Du point de vue de l’État d’Israël ?
    Pour le Bet Din ?
    Est-il nécessaire de faire valoir ma filiation ?
  4. Dans le même ordre d’idée, faudra-t-il corriger la kétouba ?
    Serai-je quand même « Dvorah bat Avraham Avinou », ou est-ce que j’aurai le nom de cette ancêtre ?
  5. Si jamais le cas se présente, est-ce que mes filles pourraient épouser 1 Cohen ?
  6. Si je suis juive de naissance, alors mes fils sont juifs aussi…
    Ils ne sont pas circoncis puisque leur père s’oppose à la religion, mais béézrat HM ce n’est qu’une question de temps, ils ont visité Israël et même s’ils sont trop petits pour réaliser, ils me disent à quel point ils veulent revenir. Est-ce que je dois procéder au rachat du premier né ?
    Ou est-ce qu’il me faudra attendre qu’il soit circoncis ?
    Si je dois le faire maintenant, comment? Puis-je le faire sans qu’il soit physiquement présent ?
  7. Si je suis juive de naissance ma mère l’est aussi forcément, est-ce qu’alors elle peut toucher du vin qui n’est pas mévouchal et cuire des choses quand elle vient nous rendre visite? Elle n’est bien sûr pas chomerèt chabbat puisque si elle est juive elle le sait depuis hier soir…
  8. Pour finir, si elle est juive, quelles sont ses obligations ?
    Je veux dire par là que concrètement elle n’a jamais eu ne serait-ce qu’un soupçon qu’elle pouvait être juive, elle n’y connait pas grand chose, et en gros la religion ne l’intéresse pas.
    Est-ce qu’à partir du moment où quelqu’un découvre qu’il est juif il a l’obligation de respecter les 613 commandements alors qu’il a été élevé dans 1 environnement autre ?

merci par avance pour vos éclaircissements…
Chalom chalom

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom,

Voici les réponses à vos questions :

  1. Effectivement, vous êtes juive de naissance.
  2. Vous avez dit les berakhot en vain, mais ce n’est pas si grave dans la mesure où vous étiez anoussa, c’est-à-dire que vous n’aviez aucun moyen de faire autrement ne sachant pas que vous étiez juive.
  3. Oui, cela vaut vraiment la peine de faire valoir votre filiation.
  4. Dans le même ordre d’idée, il sera bien de corriger la kétouba dans laquelle vous mettrez votre prénom « bat » (fille de) le prénom de votre mère.
  5. A priori, une fille dont la mère est juive et dont le père n’est pas juif ne peut pas se marier avec un Cohen.
  6. Un enfant premier-né d’une mère juive et d’un père non-juif attendra d’être bar-mitsva et fera lui-même le rachat du premier-né.
  7. Votre mère est juive et elle peut donc cuire des choses lorsqu’elle vient vous rendre visite.
    • A propos du vin non-mévouchal, tout dépend à quel point elle est consciente de l’importance du Chabbat.
      • Vu que la limite est floue, mieux vaut qu’elle ne le touche pas.
  8. Théoriquement, un juif qui découvre qu’il est juif à l’obligation de respecter les 613 commandements immédiatement.
    • Néanmoins, tout le monde comprend que ce n’est techniquement pas possible, il faut donc essayer lentement de sensibiliser cette personne à cela.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence : 15260
Date question sur Leava : 2011-11-08 16:11:46