Comment cela peut-il être plus important de donner un Sefer Torah a une synagogue qui n’en a pas forcement besoin alors qu’a coté de cela il y’a des gens qui sont dans l’extrême nécessitée ?

 

Chalom Rav,

‘ai un ami qui n’est pas religieux et qui a envi d’acheter un Sefer Torah, avant qu’il l’achète je lui ai dit d’attendre, car s’il a autant d’argent a mettre (sachant qu’un Sefer Torah vaut au bas mot 100000 sheikel) se serait peut être mieux qu’il utilise cette argent pour d’autre cause par exemple nourrir des familles qui sont dans la misère.

Apres mettre renseigné on m’a dit que chaque juif a l’obligation d’écrire un Sefer Torah, et que donc c’est plus important de donner cette argent pour écrire un Sefer Torah.

Je n’arrive pas a comprendre cela.
Comment cela peut-il être plus important de donner un Sefer Torah a une synagogue qui n’en a pas forcement besoin (on voit souvent dans le heikhal qu’il y »a plus de 4 ou 5 Sifré Torah) alors qu’a coté de cela il y’a des gens qui sont dans l’extrême nécessitée ?

Merci de m’éclairer.

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom,

  • Il y a une mitsva d’écrire (ou de faire écrire) un sefer Torah.
    • De ce fait, il est interdit de l’acheter avec de l’argent du maasser.
  • Effectivement, l’argent du maasser revient aux pauvres, et celui qui l’utilisera pour effectuer la mitsva d’écrire un sefer Torah vole les pauvres.
    • Mais du moment que la personne a donné son maasser aux pauvres, elle a droit de profiter de ce qui lui reste pour ce qu’elle juge utile, et dans ce cas, il sera recommandé qu’elle l’utilise pour une mitsva telle qu’écrire un sefer Torah.
  • Donc s’il a donné l’argent du maasser nécessaire aux pauvres alors il est logique qu’il veuille aussi gagner la mitsva d’écrire un sefer Torah.

Attention, cela n’est valable que pour le premier Séfer Torah que l’on veut écrire.
Mais si l’on veut en écrire un deuxième, étant donné que la mitsva n’est plus obligatoire, dans cette mesure on pourra utiliser l’argent du maasser pour l’écrire.
Mais dans ce cas il est clair que lorsqu’on voudra faire la mitsva d’écrire un deuxième Séfer Torah alors qu’il n’y a pas de besoin pressant dans la synagogue d’en avoir un et que les pauvres sont dans une situation pressante, on donnera priorité aux pauvres.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence : 10582
Date question sur Leava : 2010-09-21 12:09:51