Chalom,
Si vous le permettez, je suis sceptique quand au fait qu’on a les mêmes lois aujourd’hui qu’il y a 3500 ans.
Par exemple, lorsque Moïse a émit la loi oral, il a demander d’attendre 3h ou 6h entre le lait et la viande ?
Certaines communautés attendent 3h, d’autres 6h.
Donc soit Moshé a dit 3h et il y a problème de transmission chez ceux qui attendent 6h, soit il a dit 6h et il y a un problème de transmission chez ceux qui attendent 3h.
Merci rav.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Ce n’est pas un problème de transmission, mais plutôt une question de souplesse.
Il y a certaines lois qui sont tranchées de façon extrêmement précises, et d’autres où il y a un certain flou.
En l’occurrence, l’origine de cette loi est dans la Guemara, traité ‘Houlin, où la Guemara dit que le Rabbin Untel, lorsqu’il mangeait de la viande à un repas, attendait le repas suivant pour manger du lait.
Les décisionnaires médiévaux ont expliqué que normalement il y a entre deux repas six heures de temps.
Mais, étant donné que la Guemara n’a pas dit clairement « six heures », il y a donc une souplesse dans cette loi, et certaines communautés attendaient moins.
C’est pour cela que la Halakha, dans le Choul’han Aroukh, tranche que chaque communauté fera d’après sa coutume (cela ne concerne que les Achkenazim, car les Séfaradim ont tous opté pour six heures dès le début).
Mais c’est un cas tout à fait exceptionnel.
Dans la majorité des autres cas la loi est tranchée de façon claire.
Une des raisons de ce flou est que cette loi est une barrière à une barrière. Car, effectivement, l’interdiction de la Torah est de manger de la viande qui a été bouillie avec du lait ; par contre, manger de la viande avec du lait n’est un interdit que dérabannan, et le fait d’interdire de manger du lait après de la viande est déjà une barrière à un din dérabannan, qui lui-même est une barrière.
D’où la souplesse permise de cette loi.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Il y a certaines lois qui sont tranchées de façon extrêmement précises, et d’autres où il y a un certain flou.
Mais, étant donné que la Guemara n’a pas dit clairement « six heures », il y a donc une souplesse dans cette loi, et certaines communautés attendaient moins.
C’est pour cela que la Halakha, dans le Choul’han Aroukh, tranche que chaque communauté fera d’après sa coutume (cela ne concerne que les Achkenazim, car les Séfaradim ont tous opté pour six heures dès le début).
Dans la majorité des autres cas la loi est tranchée de façon claire.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 71228
Date de création : 2016-06-26 17:30:40
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