Célèbrer Pessa’h chaque année est la preuve que sipour Yetsiat Mitsrayim est vérité… et pour les goyim, ça marche aussi ?

 

Chalom,

Je voudrais vous poser une question, qui me fait un peu penser à votre cours intitulé ‘« la Preuve« , tiré de Yessodé HaTorah du Rambam, et qui m’est venue en écoutant une allocution de Rav Amnon Yits’hak.

  1. Il dit que le fait que l’on célèbre Pessa’h chaque année est la preuve que sipour Yetsiat Mitsrayim est vérité.
    • Mais cet argument ne pourrait-t-il pas être repris par les Goyim qui célèbrent leurs fêtes ?
  2. Par ailleurs, existe-t-il une version détaillée sur internet ou ailleurs sur l’histoire du général syrien qui a vu des anges , cité dans votre cours « la seule solution« .
    • Cela m’intéresse car cela me fait penser à la description de l’ange dans le Séfer Daniel.
  3. Enfin, je voudrais savoir s’il est grave de regretter une mitsva.
    • J’ai été tenté de faire une chose incorrecte, je m’en suis détourné, peut-être plus par pudeur que par mon observance de Torah OuMitsvot, et il m’arrive de m’imaginer qu’en l’ayant faite, les choses se seraient peut être bien mieux déroulées.

Merci d’avance

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Cher Michael,

  1. Je ne vois pas où est ton problème.
    • Effectivement, le fait qu’un peuple entier célèbre une fête est un argument prouvant que ce qui est commémoré a bien eu lieu.
      • Où est le problème de dire que Jésus est né le 25 décembre ou qu’il a disparu de sa tombe à la pentecôte ?
        • Peut être qu’effectivement c’est vrai.
    • De même chez les musulmans, les chiites fêtent l’événement durant lequel un des cousins de Mohamed a été tué et où ils ne se sont pas vengés ;
      • jusqu’au aujourd’hui ils se lacèrent pour se souvenir de cette vengeance qui n’a pas eu lieu.
        • Il se peut que de célébrer cette fête atteste de sa vérité historique.
    • Ce n’est encore une preuve attestant que D. est à l’origine de ces religions.
  2. Je ne connais de sources écrites relatant l’histoire du général syrien qui a vu des anges, par contre il y a beaucoup d’histoires de ce type qui circulent en Israël.
    • Une de mes connaissances, Serge Senouf, qui dirige l’association Oraïta, m’a raconté que son père, tunisien d’origine, avait un très bon ami arabe tunisien qui est parti en guerre contre les israéliens durant la guerre des 6 jours.
      • Il en est revenu en racontant qu’ils avaient fui le front en laissant leurs chaussures sur place après avoir vu devant eux trois silhouettes énormes avec de longues barbes qui levaient leurs mains vers le ciel, puis qui les dirigeaient en direction des troupes arabes, ce qui fit périr toute la première ligne des soldats.
      • Il y a encore des récits de pilotes israéliens pris dans des tirs de missiles et qui ont raconté (bien qu’étant non religieux) qu’ils avaient vu des silhouettes à barbes blanches les guider afin de sortir du piège de missiles.
    • De même, de nombreux témoignages de soldates non religieux qui étaient à la ligne Bar-lev durant la guerre de kippour.
      • Tout cela est du ressort de l’oral, je n’ai pas de sources écrites, si ce n’est un film que j’ai vu sur Ychmaël dans un cd israélien diffusé par l’association Tsohar (intitulé Cha’at ha-efes).
  3. De même que D. annule un péché si la personne fait téchouva, c’est-à-dire reconnaît avoir commis un péché, regrette, et prend sur soi de ne plus le faire, cela peut avoir lieu à l’envers, ‘has véchalom.
    • Si quelqu’un regrette d’avoir fait une mitsva (un regret total) cette mitsva est annulée.
      • Je suis convaincu que le fait de t’être détourné d’une chose incorrecte par pudeur n’a pu t’amener que du bien et l’idée que les choses auraient pu aller bien mieux si tu avais cédé à ton envie est tout à fait subjective.
    • D. gère le monde, et il est certain qu’en allant dans la direction qu’Il indique on s’en sort en fin de compte beaucoup mieux qu’en ne L’écoutant pas.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence : 516
Date question sur Leava : 2006-07-23 19:07:14